Lundi 7 janvier, en allant au boulot, j’ai croisé un bataillon d’ex-sapins de Noël, en rangs serrés sur les kilomètres de trottoir qui séparent mon arrêt de bus de mon bureau.

Immédiatement je me suis souvenue de ce post sur Instagram montrant un trottoir plein de déchets avec un sapin fatigué au milieu et titré « happy new year ». Avec ça est arrivé un double sentiment d’agacement (« ah c’est dégueulasse ! » – faut dire que ce lundi était aussi jour d’encombrants, autrement dit les sapins avaient une tonne de mobilier et de cartons et autres déchets pour leur tenir chaud, le tout un peu humide des pluies nocturnes…) et d’attendrissement (comment ça de l’attendrissement, va savoir d’où il sort celui-là ? sorte d’empathie pour les petits matins défraichis et la gueule de bois post-fêtes qui dit « ah merde demain c’est collecte du sapin faut tout défaire aujourd’hui »).

Bon finalement, une fois que je me suis rappelée que les sapins n’étaient pas là juste pour m’emmerder mais bien pour être consciencieusement ramassés je me suis un peu détendue, pour finalement découvrir que j’étais un peu triste.

J’ai un petit peu honte de le dire d’ailleurs, ça serait comme d’avouer que je pleure devant tous les Walt Disney (et toutes les comédies avec des bons sentiments, ça marche à tous les coups pour moi ; dès qu’un être vivant dans un film pleure ou se sent triste ou un peu seul moi je pleure avec, que ce soit un petit lapin, un gros boxeur ou un beau sapin), enfin voilà j’avoue, j’étais un peu triste en voyant les pauvres petits sapins morts et abandonnés sur les trottoirs.

Choix numéro 1 : je me morfonds

J’aime bien commencer par ça, c’est plutôt cool. Je me morfonds donc devant les pauvres sapins que l’on arrache à leurs familles bien-aimées, que l’on coupe de leurs habitats naturels, pour venir subir les bruits et les lumières de notre civilisation. Quelques semaines passées dans nos salons à contempler la débauche de consommation et d’agitation, puis le beau sapin est relégué au stade de « truc dépassé » dont on a vite fait de se débarrasser. Quelle civilisation de merde quand même…

Choix numéro 2 : l’honnêteté

La morfondiction c’est cool, j’aime bien me rouler dedans un peu parfois, ça détend et ça me rappelle que je suis une personne normale finalement, pas juste quelqu’un qui fait de la CNV. Mais bon, hein, je m’en lasse vite quand même. Perso, dès que j’arrive au stade « on vit dans un monde pourri » je suis tellement déprimée que mon élan de survie se met en route et me rappelle que je fais de la CNV ! Oui ! Alors ça veut dire que j’ai des besoins, cachés derrière le jugement « monde de merde » et derrière ma tristesse guimauve qui n’ose pas trop se montrer.

Gratitude

Ça se pose enfin et tout émerge en bloc : dans le fond ce qui se vit là en moi est un mélange de nostalgie et de gratitude, pour tous les sapins qui ont embelli ma vie de leurs aiguilles, pour tous les moments de joie et de douceur dans les lumières de Noël et la chaleur familiale. Attendrissement aussi pour le souvenir particulier de ce sapin planté dans le jardin d’enfance, résultat d’un sapin de Noël acheté en pot et replanté dans la foulée, qui a continué sa vie tranquille pépère au milieu de nous. Gratitude pour la chance d’avoir vécu et de continuer à vivre de la douceur, de la chaleur humaine, de la lumière et de l’amour avec mes proches, famille et ami·es… Merci…


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2 commentaires

  1. J’aime bien le mot « morfondiction » …

  2. Ping :De l'importance des célébrations, gratitudes, deuils... - maëlle nodet

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