Aujourd’hui je vous partage un outil, aussi simple que puissant, que j’utilise quand je suis bloquée dans une situation, que je me questionne sur un choix, sur « la bonne » réponse à apporter à une situation etc.
Cet outil c’est de me poser la question « qui ai-je envie d’être dans cette situation ? ». Je vous raconte tout ça ci-dessous.
La méthode habituelle — qui ne marche pas pour moi…
La méthode habituelle consiste à me demander que « faire » : comment faire, comment répondre, que dire, comment trouver le bon choix, comment, quoi, comment, quoi, blablabla. Elle est focalisée sur le « comment » et sur l’action.
Et perso ça ne marche pas, j’ai aucune idée de quoi faire justement, aucune idée du « comment », ou alors j’hésite entre deux trucs sans aucune idée duquel choisir, d’ailleurs si je le savais je l’aurais fait déjà.
Donc me demander « comment faire » ça me fait juste une question méga ouverte à laquelle je n’ai pas le moindre début de réponse, et je flippe.
La question qui fonctionne : « qui j’ai envie d’être ? »
Voilà la question qui m’a débloquée des milliers de fois :
« Dans cette situation, face à ce choix, qui ai-je envie d’être ? »
Variantes possibles :
- quel aspect de moi ai-je envie d’exprimer ?
- quelle valeur ou aspiration ai-je envie de vivre à travers ça ?
- quelle expérience de vie ai-je envie de faire ? (au sens : je veux faire l’expérience d’être ceci ou cela, d’incarner ceci ou cela)
- quelle émotion je veux sentir, vivre, vibrer ?
En quoi c’est mieux que les questions habituelles ?
Ces questions, à chaque fois que je me les pose, ont l’effet immédiat d’élargir mon champ de vision, de me faire sortir des ornières habituelles :
- celles de mes anciennes croyances, de mes « il faut », « je dois » ;
- celles de mes peurs, de mes mécanismes de protection et de défense ;
- de ma réactivité face à l’extérieur, de vouloir éduquer l’autre ou me protéger.
Dans ces ornières là, je ne suis pas totalement libre :
- Avec mes « il faut » et « je dois » : j’obéis à mon système de croyances, il devient plus important que mes besoins et apsirations de l’instant, je m’oublie en quelque sorte quand je cède à ça sans écouter clairement ce qui se vit pour moi.
- Avec mes peurs, mes mécanismes de protection et de défense : je bascule dans le mode « puisque tu as fait ça, alors je vais faire ça » ou « puisque c’est ainsi, plus jamais je ne ferai ceci ou cela ». Ce faisant je suis en réaction contre quelque chose, ce qui me maintient dans la dépendance, je ne suis pas tout à fait libre de choisir la réponse qui serait la mienne si je prenais le temps de voir ce que j’ai envie de vivre juste là.
- Avec ma réactivité, ma volonté d’éduquer ou me protéger, c’est la même chose, je suis dans la réaction au lieu d’être dans la responsabilité (responsabilité = « réponse-habilité » : capacité à donner une réponse ajustée).
Avec tout cela, je suis en train de réagir à la situation. Troublée par ce que je vis, déconnectée de mes besoins et aspirations du moment, il m’arrive donc de prendre des décisions ou de poser des actes qui, dans le fond, trahissent mes valeurs. Si j’oublie qui je suis ou qui je souhaite être, je me déconnecte de ma source et je ne suis plus vraiment libre.
Et c’est là que la question « qui ai-je envie d’être » est un soutien précieux. Elle me permet de me souvenir que je suis libre, que je ne suis pas dépendante de la situation ou de l’extérieur. Elle me permet de choisir une réponse « pour moi » au lieu d’une réaction « contre quelque chose ».
En gros, je récupère une vision plus large, je vois plus loin que tout cela. Je récupère la liberté de me réinventer, de choisir qui je veux être, pour cette fois, dans cette situation, et je reprends mon pouvoir créateur grâce à ça. Je peux alors me connecter à mon intention, voir ce que j’aspire à vivre, les valeurs que j’ai envie d’incarner. Je deviens responsable, capable d’une réponse inspirée.
Exemples
- Quand je reçois des mails professionnels le week-end avec écrit « URGENT », ou datés du vendredi 17h30 disant « réponse exigée avant lundi midi » (et que j’ai cours lundi toute la matinée) : est-ce que j’ai envie de me prendre la tête pendant 2h pour voir « comment » je réponds au mail, en râlant, me défendant, me justifiant, me plaignant, et en tentant de mettre tout ça sous une forme entendable par le destinataire ? Ou bien je me demande qui j’ai envie d’être et je décide d’être la meuf qui ne répond pas aux mails le week-end et qui prend le temps dont elle a besoin pour répondre aux choses, sans avoir à se justifier ou à râler, mais à tranquillement faire ce qui est juste pour elle…
- Quand quelqu’un me parle sous une forme pas du tout agréable à entendre, avec des reproches et des jugements, et que je sens que c’est rude pour moi : est-ce que je quitte la pièce, est-ce que je me tais et j’encaisse, est-ce que je me force à écouter jusqu’au bout pour essayer d’entendre l’autre, est-ce que je me défends, que j’explose, est-ce que je dis stop ça suffit ? Ou bien est-ce que je prends un temps pour voir qui j’ai envie d’être dans cette situation : la personne qui prend soin d’elle et prend un temps de pause ; celle qui coiffe ses oreilles de girafe empathique et écoute ce qui se vit pour l’autre ? Les réponses peuvent sembler les mêmes ici, mais dans le fond la 2ème voie me permet un choix conscient de ce que je veux vivre, et je suis en paix avec la réponse que je fais.
- Quand un·e étudiant·e arrive en retard pour la quatrième fois consécutive : si je suis dans le « que faire ? », je vais chercher une « règle », un truc qui dit « au-delà de X minutes on ne rentre plus » ou « pas de retard toléré ». Si je me demande qui je veux être, ma réponse peut varier d’un jour à l’autre : parfois je veux être celle qui accueille la personne en retard car je sens son envie d’être là ; parfois je veux être celle qui se respecte elle-même et qui demande à l’éudiant·e d’aller plutôt bosser à la BU ; parfois je veux être la profe vulnérable qui exprime son inconfort à voir sa salle de classe qui ressemble plutôt à un McDo. Je suis libre d’être humaine, vivante, changeante, avec ses humeurs, ses aspirations et ses limites…
Puis-je m’autoriser à être qui je veux être ?
Cela suppose en effet de me sentir libre de choisir une réponse nouvelle, et non une réponse qui date du passé. Et c’est parfois suuuuuuper dur…
Pour moi, être capable de faire ça nécessite du travail sur moi, d’aller rencontrer mes blessures du passé, d’aller visiter mes verrous, mes conditionnements, mes prisons, de les baigner d’amour et de reconnaissance pour pouvoir les transformer et me permettre de vivre autre chose.
Ça demande du job, du courage, et de la persévérance, c’est un peu le chemin de toute une vie 🙂
In fine, ça me permet d’être de plus en plus qui j’ai envie d’être et de pouvoir suivre mon coeur et ma joie librement…
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