Libérer de l’énergie avec le pouvoir du choix

Aujourd’hui on va parler d’un thème que j’affectionne particulièrement : le choix ! On va voir le lien génial qu’il y a entre aboutir un choix et libérer de l’énergie.

Est-ce que cela vous arrive d’être face à des situations qui ne changent pas malgré votre volonté ? De râler encore et encore, de tourner en boucle sans que rien ne bouge ? De refaire toujours les mêmes choses sans voir réellement d’évolution ?

Peut-être s’agit-il d’une histoire de choix pas terminé…

Parfois l’énergie est bloquée à cause d’un choix non abouti

Un choix que l’on ne fait pas

Vous voyez la situation : vous êtes face à deux (ou plus) alternatives, mais aucune des deux ne vous convient vraiment. Vous restez dans un no man’s land sans choisir clairement l’une des deux options.

Dans cette situation, notre énergie est bloquée au carrefour du choix. Elle est prête, réservée si l’on veut, mais elle ne sert à rien pour le moment. Cette énergie se prépare pour le choix mais elle n’est pas encore engagée ou mise en route. Les deux options restent présentes, ça tiraille.

Concrètement, ça peut se manifester sous forme de pensées. Par exemple, régulièrement la question de ce choix resurgit, et régulièrement la décision est mise à plus tard. Un exemple « léger » : vous ne savez pas si vous allez répondre favorablement à une invitation pour les vacances, et quelqu’un (ou vous-même) vous repose la question tous les jours.

Cela peut se manifester aussi sous forme d’impulsions qui s’arrêtent brutalement quand on réalise que l’on manque d’éléments pour avancer. Avec le même exemple, on peut imaginer que vous pourriez vouloir réserver une sortie, pour réaliser finalement que ça tombe pendant l’invitation en question, et vous ne savez pas encore si vous serez libre ou pas.

Toutes ces choses là consomment de l’énergie, alors que vue de loin la situation est plutôt stagnante…

Un choix que l’on croit avoir fait, et en fait pas tout à fait

Ça c’est déjà un peu plus subtil à repérer. Il s’agit de ces situations où l’on croit avoir fait un choix, sans réaliser qu’il n’est pas vraiment posé, en fait. La situation est celle où j’ai fait le choix, j’agis en conséquences tous les jours, et pourtant il reste quelque chose en moi qui n’a pas complètement lâché l’autre option.

Concrètement, c’est un peu moins visible que lorsque le choix n’est pas fait, puisqu’on essaie de se faire croire (ou de faire croire aux autres) qu’on a choisi. Ça se passe plutôt dans notre tête (pensées, jugements) et ça se traduit dans notre non verbal, ou dans certains de nos actes (manqués) ou paroles (lapsus).

Un exemple relationnel

Un exemple relationnel : disons que j’ai un proche dont l’un des comportements m’exaspère. Après un certain temps passé à râler, j’ai finalement choisi de le prendre comme il est et d’accepter son comportement.

Et pourtant, mine de rien, par des toutes petites remarques ou des détails dans mon non-verbal, je continue à rayonner la non-acceptation. En gros, j’ai toujours plein de jugements. Et pour quelqu’un d’un peu sensible, mes jugements se perçoivent clairement… En bref, je n’ai pas vraiment choisi d’accepter, puisque je n’ai pas renoncé à ce que l’autre change.

Et c’est valable aussi dans l’autre sens ! Dans cette même situation disons que j’ai décidé de ne plus accepter ce comportement. En conséquence, j’ai clairement dit à l’autre qu’il ne serait plus le bienvenu chez moi s’il recommençait. Ensuite, lorsque la situation se représente, je serre les dents sans rien dire. Là encore je ne vais pas au bout de mon choix car je ne le met pas dehors. C’est comme si je n’avais pas totalement renoncé à accepter son comportement.

Un exemple professionnel

On peut transposer à l’identique l’exemple précédent avec toutes les choses, personnelles ou professionnelles, que l’on accepte ou pas (conditions de travail, comportements individuels, etc.).

Un autre exemple est celui d’un projet qui n’avance pas. Peut-être que j’ai choisi de faire ce projet, mais en fait il y a quelque chose en moi qui résiste, parce qu’il ne respecte pas du tout certaines de mes valeurs par exemple. Du coup, vu de l’extérieur, je bosse sur le projet, mais dans le fond je n’en ai pas vraiment envie. Et en pratique, ça avance à reculons…

Toujours avec un projet, peut-être que cette fois j’ai choisi d’abandonner parce que c’était trop prématuré ou ambitieux pour le moment. Sauf qu’au fond de moi je n’ai pas vraiment renoncé. Alors je vis ma vie professionnelle normalement, mais à la moindre occasion je reparle de ce fameux projet qui aurait pu être génial s’il avait eu lieu. En gros, j’ai toujours les yeux rivés dessus et quoi que j’en dise je n’ai pas lâché…

Vous voyez le truc ? Dans tous les cas c’est comme si nos deux options restaient ouvertes. Les deux consomment de l’énergie, le choix n’est pas vraiment abouti en fait. La situation n’évolue pas, ou trop lentement.

Libérer l’énergie en allant au bout du choix

Ce qui libère l’énergie, c’est de réellement, pleinement s’engager dans notre choix, en lâchant totalement l’option non choisie. C’est le deuil et le lâcher-prise véritable de l’option non choisie qui libère l’énergie et qui nous met en mouvement. Comme si fermer une porte donnait énergie, clarté et élan pour avancer.

Tant que l’on n’a pas réellement lâché l’option non choisie (ou les options non choisies), l’énergie reste bloquée. Elle est utilisée en râleries, ruminations, retours en arrière, au lieu d’être mise au service de notre évolution.

Alors ce n’est pas mal, bien sûr, il y a des moments où l’on traverse ça et ça fait partie du processus. Simplement, moi quand je deviens consciente de tout cela, bah j’ai envie de faire autrement et d’aller décoincer ce qui a besoin de l’être.

Comment ça se traduit dans les exemples précédents

Dans l’exemple relationnel, si je choisis d’accepter le comportement, alors je me donne les moyens de réellement l’accepter, en profondeur, et moi tout entière. Ça nécessite du boulot, sans doute pas mal d’écoute, de prendre soin de moi comme je peux. Ça nécessite aussi de savoir précisément pourquoi je fais ce choix d’accepter, et ce que ça me permet.

Si je choisis de ne pas l’accepter, alors ça nécessite que j’exprime clairement ma limite et ce qui ne joue pas pour moi. Ça nécessite de m’exprimer, au risque de déplaire. Ça nécessite aussi d’être préparée au cas où l’autre ne respecterait pas ma limite, d’avoir de la clarté sur les conséquences (par exemple : quitter une conversation, abréger une rencontre ou autre forme de « stop ») et d’être capable de les mener à bien en cas de dépassement répété.

Dans le cas d’un projet c’est pareil : soit j’abandonne clairement, en faisant vraiment le deuil et en passant à autre chose, soit j’y vais vraiment en m’en donnant les moyens.

Dans tous les cas, il s’agit de sortir de l’illusion que je vais pouvoir conserver mes deux options, qu’il n’y a aucun deuil à faire, et rien à perdre en faisant un choix. Ben parfois si, en fait, faire un choix c’est renoncer à ce que l’on ne choisit pas, c’est perdre quelque chose.

Comment on débloque les choses, concrètement ?

Faire émerger une troisième voie, par l’écoute des besoins

C’est le truc parfois magique de la Communication NonViolente : parfois l’écoute profonde des besoins nourris par chaque alternative permet « comme par magie » de faire émerger une troisième voie, qui prend en compte davantage de besoins.

Pour cela, il s’agit d’écouter en profondeur chacune des alternatives. Pour chacune, j’écoute profondément ce qu’elle me dit, quels sont les besoins que je cherche à nourrir en choisissant cela, quelles aspirations ou valeurs cela me permet de vivre.

Je place chaque alternative sur un post-it ou une chaise, et j’écoute chacune à fond. Idéalement, je les fais s’écouter : est-ce que la part de moi qui veut absolument l’option A est capable de reformuler les besoins et aspirations de la part qui veut l’option B et vice-versa ?

Mon expérience est que lorsque les deux parts se voient et s’écoutent, il se passe souvent des choses assez miraculeuses et j’ai davantage de clarté. Parfois je vais clairement choisir une option, ou l’autre, ou bien encore une troisième voie qui émerge organiquement à l’issue du processus d’écoute. En général quand la décision arrive, elle est claire, fluide et paisible.

Poser un choix malgré tout

Bon, parfois je n’arrive pas au moment de grâce décrit plus haut, ça peut arriver pour mille raisons. Dans ce cas je suis toujours face à deux options qui me semblent antagonistes.

Dans ce cas là, il n’y a qu’une seule issue : poser un choix et s’y tenir !

Pour cela je peux utiliser un certain nombre d’outils :

  • lister les besoins nourris / pas nourris par chaque option,
  • sentir dans mon corps ce que chacune des options produit comme ressenti,
  • me visualiser dans quelques années et me demander ce que mon Soi du futur choisirait,
  • demander de l’aide et des signes à l’Univers,
  • tirer des cartes,
  • jouer à pile ou face,
  • me demander ce que Xena (ou Harry Potter) ferait,
  • etc.

On pourra aussi lire l’article connexe : comment se décider face à une question ou un choix.

Ce qui compte à ce stade, c’est de sortir de l’ornière « il existe un unique bon choix et je dois le trouver », pour simplement poser un choix, pour pouvoir avancer. Dans ces cas là j’aime aussi me souvenir de ce que dit Franck Lopvet, à savoir que dans chaque option existe le germe du plus pur délice comme celui du plus grand désastre.

La décision est prise : on y va !

C’est une des étapes les plus difficiles à réaliser (même si, parfois, faire un choix ça peut être super dur aussi). Voici les deux choses pas simples que je vois à ce stade :

  1. Faire le deuil de l’option pas choisie, et déjà ça, ce n’est pas toujours simple.
  2. Persévérer, de tenir son choix et de traverser toutes les conséquences.

Faire le deuil de la ou les options non retenues

  • Reconnaitre que c’est douloureux de renoncer, accueillir nos émotions, nous autoriser à les ressentir. Autoriser la déception, la tristesse, la honte, ressentir tout ça vraiment, nous laisser traverser par les émotions.
  • Rituels ou actions : trier ou jeter des choses matérielles, effacer des trucs dans notre ordi ou téléphone, faire de la place concrètement, actions symboliques (brûler quelque chose, allumer une bougie, planter un truc, faire un geste, etc.). Faire un ancrage pour se souvenir.
  • Se connecter aux besoins, aspirations et valeurs que les options non retenues auraient permis de nourrir. Trouver d’autres moyens (petites actions concrètes) pour vivre ces aspirations. Nous souvenir que faire le deuil d’une stratégie ce n’est pas faire le deuil de notre besoin.
  • Voir aussi l’article connexe : Choisir c’est faire le deuil de ce que je ne choisis pas

Traverser les conséquences de nos choix

  • Avoir le courage de tenir son choix, s’affirmer face aux autres et face à soi.
  • Ancrer notre choix régulièrement.
  • Prendre soin de poser des actions pour nourrir autrement nos besoins et aspirations.
  • Prendre soin de soi, recevoir du soutien et de l’écoute quand ça devient difficile.
  • Si c’est trop dur, reconsidérer son choix.

Faire de la place pour accueillir la nouveauté

In fine, tout ce travail de choix permet de libérer de l’espace pour que de nouvelles opportunités arrivent. Choisir quelque chose, renoncer à autre chose, cela envoie aussi à l’Univers le signal de qui nous sommes et ce que nous avons envie de vivre.

Je suis convaincue que ce sont nos choix incarnés dans nos actions qui façonnent notre évolution et notre cheminement. J’ai observé aussi régulièrement dans ma vie combien je me sens soulagée et libérée d’un poids lorsque j’arrive à poser un choix en fermant les options non choisies.

Pour moi, choisir et renoncer ça me donne beaucoup de clarté, de légèreté, et d’une drôle de manière je me sens plus libre que quand je suis face à plusieurs options ouvertes. Comme si choisir, renoncer, restreindre mes options permettait d’accéder à de la liberté.

Ça vous parle tout cela ? Avez-vous un éclairage à ajouter ou un témoignage à apporter ?


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2 commentaires

  1. Le problème est très bien posé. Mais trouver la solution et s’y tenir reste pour moi la difficulté majeure !

    • Merci 🙂
      Ça me donne envie d’en discuter et de continuer à écrire sur le sujet… Trouver « la » solution et s’y tenir, c’est tout un roman…

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